Les digues du Chassezac sont en danger
Les digues du Chassezac sont en danger
Face à la menace de destruction des digues du Pays des Vans, les habitants se mobilisent
Le collectif pour la défense des digues du Chassezac tente d’obtenir une dérogation préfectorale afin d’annuler le projet de destruction ou d’aménagement des digues prévu par la loi. Cette structure citoyenne est à l’origine d’une pétition ayant déjà rassemblé près de 2 000 signatures.
Il s’agit pour les habitants du Pays des Vans de lutter contre la loi dite de continuité écologique. Si sur le papier, cette directive visant à redonner aux cours d’eau leur caractère sauvage est louable, il n’en est rien dans son application locale.
Le collectif pour la défense des digues du Chassezac expose donc, avec ses modestes moyens, différents points remettant en cause le bien fondé de l’application de cette loi visant à la destruction ou l’aménagement de quatre digues.
Pour commencer, ce projet est une aberration économique. Financièrement inabordable pour les riverains qui en paieront une partie du coût de (le montant des investissements envisagés s’élève à 620 000 euros), il est à noter qu’un barrage EDF régule la rivière et ses digues sur moins de 10 km.
L’application stricte et aveugle de cette directive européenne coûterait donc plusieurs centaines de milliers d’euros d’argent public pour quelques kilomètres de rivière seulement ! De plus, le collectif relève que le barrage EDF fait du Chassezac une rivière artificielle.
Cette dernière n’est donc plus alimentée en sédiments, il faudrait alors détruire tous les ouvrages EDF pour lui rendre son écosystème originel ! L’impact des ouvrages EDF présents sur le Chassezac est autrement plus important que ceux de nos digues artisanales et centenaires. La loi n’est de toute évidence pas la même pour tous.
De plus, si les digues venaient à disparaître, cela reviendrait à supprimer des potentiels d’irrigation, l’approvisionnement en eau de l’usine des Vans et de magnifiques zones de baignade prisées par des touristes occupant les nombreux campings des alentours. Autant d’emplois et de ressources fiscales directement bénéfiques au Pays des Vans.
Sur le plan écologique, la loi affirme défendre le repeuplement d’espèces prétendument disparues, tel que l’apron. Une thèse universitaire consacrée à ce dernier affirme que la présence des digues ne serait pas la cause de sa disparition. Il est de l’avis de tous les anciens que le Chassezac était poissonneux malgré les digues.
Ainsi, ce serait depuis la construction des barrages EDF que les choses ont changé. Il ne s’agit pas ici d’incriminer EDF qui contribue à l’emploi local ainsi qu’à la production d’une énergie propre, mais seulement à se mobiliser afin que la loi s’applique dans le bon sens et dans le respect de notre terre. De plus, les digues ayant été construites il y a plusieurs siècles, il est certain que les équilibres écologiques ont pu se reconstruire, et ce de façon positive ; les retenues d’eau créant des zones humides riches en biodiversité.
A quoi ressemblerai nos pays si on s’appliquait à les ramener à l’état de nature ?
Ce sont les hommes qui façonnent les paysages, ceux des berges du Chassezac l’ont été par nos aïeux depuis deux siècles au plus grand bénéfice de tous. Mobilisons-nous contre l’application rigide, sans nuance ni raison, d’une loi d’origine technocratique ignorant les spécificités de notre belle basse-Ardèche.
++ D'infos / Renseignements :
http://www.lesdiguesduchassezac.fr/
20 €
CHOMERAC
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2 000 €
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Chemin des Lavandes
07200 Aubenas |
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Chassargues
07380 Prades |
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Les laurents
07460 Beaulieu |