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ENVIRONNEMENT

LA FORET EN ARDECHE

LA FORET EN ARDECHE

Même si cela n’est pas toujours perceptible d’un point de vue paysager, la forêt ardéchoise couvre pourtant 48 % du territoire, ce qui en fait l’un des plus boisés de la région méditerranéenne. Si l’on ajoute aux 253 000 hectares de forêts, les 130 000 hectares occupés par les friches et les boisements clairs, ce sont les deux tiers du département qui sont recouverts par des formations végétales diverses.

Les  secteurs forestiers sont situés dans les Hautes et Basses Cévennes, la bordure montagneuse de l’Eyrieux et la région des Sucs ainsi que le plateau au sens large.
Comme la plupart des départements méditerranéens, cette forêt ardéchoise est en pleine expansion. Au début du siècle, la surface forestière ne dépassait pas 100 000 hectares. Cette augmentation, très marquée depuis la fin de la seconde guerre mondiale, est essentiellement due au déclin agricole et à l’abandon des terres cultivées, progressivement colonisées par les friches et certains arbres pionniers, et vérifiant ainsi ce vieux dicton :

« Quand l’agriculture recule, la forêt avance ».
Cette forêt appartient à une multitude de petits propriétaires privés ( 50 000 ) souvent des agriculteurs, et ce  pour 90 % de sa superficie. Elle est aussi extrêmement morcelée, conséquence indirecte de cet article du code civil de 1804 qui supprime le droit d’aînesse et qui instaure l’égalité entre tous les héritiers, provoquant ainsi  à chaque génération de nouveaux partages et souvent de nouvelles divisions.

Ce morcellement important est souvent un frein à une gestion globale rationnelle et dynamique de nos massifs forestiers.

La forêt ardéchoise présente une très grande variété de paysages et d’essences, car, à l’image du département, elle est marquée par ses contrastes géographiques et climatiques.
Etagée entre la vallée du Rhône à 40 mètres seulement d’altitude et les contreforts du Massif Central à 1754 mètres au mont Mézenc, étirée des Monts du Lyonnais au midi méditerranéen, elle présente une palette extrêmement large de variétés et d’essences et compose un panorama d’une rare originalité que seuls quelques départements français possèdent.

La carte de végétation naturelle permet de distinguer différents étages de végétation :
 - L’étage du bord des eaux
se situe entre 50 et 150 mètres d’altitude, essentiellement le long du Rhône. Les principales essences sont l’aulne, le peuplier blanc et le robinier.

 - L’étage méditerranéen couvrant le tiers inférieur du département, surtout boisé des chênes verts et pubescents, des anciennes séries RTM ( Restauration des Terrains en Montagne ) de pins noirs d’Autriche, de nombreuses plantations de cèdres de l’Atlas, essence de reboisement largement utilisée depuis 30 ans.

 - La partie cévenole couverte du pin maritime sur ses sols siliceux.

 - Les pentes des Cévennes, les Boutières et la partie centrale du Haut Vivarais sont le domaine de prédilection du châtaignier souvent accompagné du chêne sessile et du pin sylvestre.

 - L’étage montagnard enfin, entre 800 et 1400 mètres, est largement dominé par le sapin, l’épicéa et le hêtre.

A chaque essence correspond bien sur tout un cortège d’associations végétales spécifiques.

Contrairement à certaines idées reçues, cette forêt est majoritairement feuillue : 51% contre 49 % de résineux.
La forêt ardéchoise, comme toutes les forêts, remplit un rôle à la fois de protection, de production et de loisirs. Selon le secteur géographique, les conditions naturelles et écologiques, le type d’essence, la vocation est plus ou moins affirmée pour l’une ou l’autre de ces fonctions.

Ainsi les garrigues et autres milieux ouverts méditerranéens sont de plus en plus souvent concernés par des mesures de protection des espèces animales ou végétales, alors que la forêt de montagne garde une vocation plus axée sur la production.

Le volume total sur pied des forêts de production est estimé à plus de 25 000 000 de m3 (44% de feuillus pour 56 % de conifères).
La production biologique annuelle de bois est estimée à plus de 1 200 000 m3 de bois (35 % de feuillus pour 65 % de conifères).
Sur ce volume, seuls 17 % sont récoltés dans le cadre de l’exploitation forestière, soit un peu plus de 200 000 m3 dont 65 % de bois d’œuvre, 29 % de bois d’industrie et environ 6 % de chauffage. Un millier d’entreprises travaillent dans la filière bois, employant plus de 2000 salariés.

Malgré sa superficie et sa diversité, cette forêt reste fragile.
Essentiellement située en zone méditerranéenne, elle subit les difficultés climatiques de cette région : mauvaise répartition des précipitations, déficits hydriques réguliers, sécheresses importantes, chaleurs excessives, vents violents…

Ces contraintes naturelles provoquent souvent des déséquilibres et de nombreux problèmes phytosanitaires, qu’ils s’agissent de difficultés d’ordre physiologiques, de pullulation d’insectes ravageurs, d’installation ou de développement de champignons pathogènes.

C’est le DSF (Département de la Santé des Forêts ), service d’un Ministère de l’Agriculture opérationnel depuis janvier 1989, qui a la charge de la surveillance phytosanitaire du territoire. Cette structure particulièrement légère, organisée de seulement cinq échelons techniques interrégionaux, fonctionne avec l’appui de techniciens des différents services forestiers, appelés « Correspondants- Observateurs ». Leurs missions consistent essentiellement à observer les massifs forestiers, à effectuer les diagnostics des problèmes rencontrés, à recenser et faire circuler l’information du terrain à l’échelon technique interrégional, et vice versa.

Compte tenu de l’importance de sa surface forestière, et afin de couvrir l’ensemble du territoire, le département de l’Ardèche possède trois Correspondants- Observateurs appartenant à chacun des trois organismes publics forestiers : ONF, CRPF, DDEA.
Puisque la forêt ardéchoise est extrêmement variée, elle possède aussi, malheureusement, toute la palette des problèmes phytosanitaires classiques rencontrés en région Rhône-Alpes. Du Bupreste du chêne vert en Bas- Vivarais au Dendroctone et Typographe des forêts résineuses de la montagne, en passant par le Chermès du douglas, et par le célèbre chancre du Châtaignier, rien ne nous est épargné !

A ces pathologies courantes, il faut, hélas, rajouter les nombreux dépérissements liés aux sècheresses répétées depuis une quinzaine d’année, particulièrement à celle de l’été 2003, qui, rajoutée à une canicule rarissime, a déstabilisée de très nombreux peuplements de chênes de pins ou de douglas dans tout le département.
Sans égaler cet été-là, l’été 2009, particulièrement chaud et sec lui aussi, occasionnera également de nouveaux  dépérissements.

Mais le risque le plus fort de la forêt ardéchoise est bien sûr le feu.
Les incendies représentent la cause principale de destruction des forêts en Ardèche, loin devant les accidents climatiques (tornades, gelées, neige, etc) et les attaques parasitaires. Le passage du feu occasionne chaque année la destruction de 1 700 hectares de zones naturelles, (moyenne des 20 dernières années) ce qui place ce département parmi les départements français les plus sensibles au feu.

Les incendies fragilisent les milieux naturels durant plusieurs années et facilitent la naissance d’autres évènements catastrophiques comme les glissements de terrain. L’après incendie est aussi marqué par de nombreux désordres d’ordre phytosanitaire.

Dans les zones habitées, les incendies sont aussi une menace directe sur les biens et les personnes mais aussi pour les personnels de secours qui risquent souvent leur vie. Comme partout en France, les incendies ont essentiellement une origine humaine. Contrairement aux idées reçues, les feux d’origine criminelle sont peu nombreux, même s’ils provoquent souvent d’importants dégâts et s’ils sont souvent très médiatisés.

Ce sont les imprudences et les accidents qui représentent les causes les plus nombreuses de départ de feu.
Le public ne sait pas non plus que l’essentiel des feux est maîtrisé très rapidement, souvent dès le départ, avant qu’ils ne provoquent d’importants dégâts. Et ce, grâce à une politique de prévention et de lutte efficace, mais aussi à d’importants moyens humains et financiers alloués par l’état et les départements. Cette organisation définie en Ardèche par le service forestier de la DDT ( Direction Départementale des Territoires ) et par le SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours) permet de surveiller le territoire de façon graduée en fonction de l’importance des risques.

Ainsi, aux quatre tours de guet installées sur des hauteurs stratégiques balayant chacune un immense panorama, se rajoutent des patrouilles mobiles circulant dans des secteurs particulièrement sensibles ou dans des zones encaissées qui ne peuvent être efficacement surveillées des tours de guet.

Ces patrouilles sont effectuées par le Service des Forestiers Sapeurs de l’Ardèche qui dépend du Conseil Général, et par les agents de l’Office National des Forêts. Elles sont activées chaque soir pour le lendemain en fonction des risques étudiés quotidiennement.

Enfin, lorsque le risque est trop sévère, une surveillance aérienne est aussi mise en place.

C’est par cet ensemble important de mesures complémentaires que le département est étroitement surveillé l’été. Car, en Ardèche, comme pour toute la région méditerranéenne, le forestier doit redoubler d’efforts et de vigilance pour conserver et protéger la forêt et les espaces naturels.

Infos :
Article rédigé par Vincent DIDIER, Technicien ONF Ardèche, Responsable du secteur de Villeneuve de Berg.

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