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LES LUCIOLES : MONNAIE COMPLEMENTAIRE LOCALE

LES LUCIOLES : MONNAIE COMPLEMENTAIRE LOCALE
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QU’EST-CE QU’UNE MONNAIE COMPLEMENTAIRE LOCALE ?

Commençons par le début : Est-ce légal ? Oui. La loi l’autorise (au même titre que n’importe quel bon d’achat), à partir du moment ou une MLC circule parmi un réseau d’adhérents. (Voir le code monétaire et financier, Article L521, Chap. 3, alinéa 1). Et donc , qu’est-ce donc ?

Le documentaire  Demain-le-film de Cyril Dion avec Mélanie Laurent (sortie en salles en décembre 2015) explique très bien que les monnaies locales complémentaires sont  l’un des outils facilement utilisables par tous pour faire retrouver à l’économie sa vraie place, c’est-à-dire permettre à tout-un-chacun de vivre décemment.

A l’origine, toutes les monnaies étaient locales. Une monnaie est simplement une unité de mesure facilitant les échanges. Depuis quelques années, des centaines de MLC  refleurissent partout dans le monde et en France (Toulouse, Brest, Lyon, Grenoble, Chambéry, Romans, Mûrs-Erigné, Villeneuve/Lot…)

Cette monnaie sert aujourd’hui à dynamiser l’économie locale et les échanges solidaires. Comme on ne peut la dépenser que localement, (les Lucioles circulent dans toute l’Ardèche quand même…)  une MLC retient l’argent dans l’économie locale et donc la favorise. Elle consolide, enrichit et préserve les échanges et le lien social.

En développant notre conscience de consommateurs ou de producteurs, une MLC questionne nos besoins, notre engagement, notre responsabilité. Comme elle favorise les produits locaux, elle réduit notre empreinte écologique et recrée une société ancrée sur son propre territoire qui favorise à terme la création d’emplois locaux.

Tout le monde est concerné par l’usage des monnaies locales complémentaires: les habitants, commerçants, artisans, petits producteurs, services de proximité, mairies, associations…

Une monnaie locale implique des prestataires

La MCL, c’est une unité de mesure entre des consommateurs et des prestataires appartenant à un même réseau (2). Ces unités de valeur – souvent des billets par facilité d’usage, créé par un groupe de citoyens, permet d’effectuer des actes marchands en toute légalité. 

Cette circulation se faisant entre des acteurs engagés partageant les mêmes valeurs, il est fortement recommandé de rédiger ces engagements sous forme de charte. Tous les acteurs sont adhérents à une association ou une structure qui porte le fonctionnement du système. La charte se veut simple, courte et facilement mémorisable.

Pour mieux les repérer, les prestataires sont signalés par un autocollant.

Comment fonctionne une MCL ?

Les particuliers troquent leurs euros contre la même somme en monnaie complémentaire locale (1 euro = 1 unité de monnaie locale) dans des comptoirs de change (voir la liste sur le site www.monnaie-locale-lucioles.org) . Ces billets sont acceptés par les professionnels adhérents. Les euros récupérés par l’association constituent un fonds de garantie placé dans une banque éthique pour soutenir des projets s’inscrivant dans l’esprit de la charte.

Une règle importante met en confiance les prestataires : eux seuls, les professionnels, peuvent demander la reconversion de leur éventuel surplus de monnaie locale.

Les particuliers et les professionnels doivent faire circuler cette monnaie, c’est la vocation première de ce bon. Inutile de thésauriser comme avec l’euro. Pour éviter ce genre de pratique, la première idée avait été d’imprimer des monnaies fondantes, c’est-à-dire qu’elles avaient une période de vie au bout de laquelle la valeur se dépréciait. Voilà la raison de la fin de vie de la Bogue fin 2014 , nul n’a envie de troquer son argent contre des billets qui ne vaudront plus rien si on les oublie dans un porte-monnaie par erreur.

Le projet Lucioles en Ardèche expérimente sans la fonte de la monnaie, l’idée de "la sobriété heureuse" de Pierre Rabhi. Tous les échanges vitaux peuvent se faire en interne à l’Ardèche.

Un dédoublement de la monnaie

Dans un tel projet, une notion importante à pointer est la notion de "dédoublement de la monnaie" : son premier parcours d’utilisation, ce sont les euros que vous versez à la structure porteuse; ils vont être déposés dans une banque éthique, par exemple la NEF(coopérative financière hébergée par le Crédit Coopératif), ou utilisés pour soutenir un projet local connu par l’association, ainsi vous savez à quoi sert votre argent. Seule votre adhésion annuelle sert au fonctionnement de l’association.

Il est important à ce titre de renouveller vos cotisations annuellement.

Sacrée différence avec les produits financiers proposés par les banques et dont on ignore l’utilisation (armée, industrie pharmaceutique, que sais-je...?) Le deuxième parcours (d’où la notion de dédoublement), c’est l’utilisation personnelle de la monnaie locale par vos actes d’achats avec les Lucioles que vous recevrez en échange de votre versement. Pour couvrir les frais de fonctionnement, l’association ne se repose que sur la participation bénévole de ses membres ou au maximum par la permanence d’un poste.

Il est important de réunir tous les acteurs de ce projet pour évaluer l’expérience, constituer des groupes de soutien destinés à s’entraider pour trouver des pistes concrètes d’incarnation des valeurs du réseau. Ainsi l’économie locale est dynamisée, les liens sociaux retissés et l’évolution de conscience favorisée.

Quelles sont les motivations d’un tel projet ?

En général, les hommes et les femmes qui réfléchissent à la mise en place d’une telle initiative citoyenne veulent développer une manière d’être qui sorte de la logique de "rareté", héritage de notre passé, pour aller vers une logique de "sobriété heureuse".

L’être humain, avec ses connaissances et les techniques disponibles aujourd’hui, peut agir sur ses comportements en observant combien «"la peur de manquer" est présente en lui, et comment il peut reprendre "confiance" dans le vivant, pour se libérer des contradictions inconscientes qui lui font désirer tout à la fois une chose et son contraire.

Pour parvenir aux évolutions nécessaires, notre chemin d’évolution passe, le plus souvent, par 3 points de vue :

1. Plutôt que de vouloir toujours plus, ce qui se traduit par une croissance incompatible avec les possibilités de la Terre, plus de conscience permet de produire et de consommer autrement pour développer le sentiment de suffisance.

2. Plutôt que de croire qu’il n’y a pas assez pour tous, ce qui entraîne la compétition comme valeur suprême du système et provoque la violence, plus de conscience permet la coopération et surtout celle-ci féconde et enrichit le groupe humain.

3. En recherchant la protection d’un plus puissant que soi, l’être humain a perdu la maîtrise de son destin. Le système financier décide à sa place et conditionne ses choix, il octroie ou refuse l’argent. Plus de conscience, c’est se réapproprier l’outil monétaire pour qu’il serve au lieu d’asservir, et que l’être humain maîtrise son destin et valorise la VRAIE richesse (le bien, le service, la nature, la vie) plutôt que son symbole : l’argent.

Pour faire évoluer ces 3 points de vue, le réseau de citoyens engagés sur un territoire avec un outil comme la monnaie complémentaire locale va créer un espace dans la vie de tous les jours où chacun peut s’exercer à développer cette nouvelle façon d’être au monde.

La structure porteuse, comme en Ardèche l’association "Les Lucioles", doit donc animer des temps d’évaluation avec tous les participants engagés dans l’initiative et encourager aussi d’autres actions locales, la MCL n’étant qu’un des outils d’une démarche plus générale.

Le chantier est vaste : il s’agit de promouvoir des expériences et des actions innovantes de développement local, dans un esprit de coopération et de solidarité, dans le respect de l’environnement et des êtres humains.

(1) Pionnier au sein de l'association AISES (()) et auteur de (()).
(2) Attention de ne pas confondre avec le S.E.L. (Système d’Echanges Locaux), qui n’implique pas de prestataires.

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